Nous avons pu constater lors de ce voyage que les tensions et les appréhensions que nous avions ressenties l’année précédente à Bamako s’étaient
bien atténuées et la population étrangère bien plus nombreuse que les années précédentes.
1°) Ecole de Tiénéké
DIARRA : nous avons trouvé une école en pleine activité dont le nombre d’enfants qui a encore considérablement augmenté. La construction de cette école que nous avions projeté de reconstruire
n’a pas pu se faire dans les délais prévus n’ayant pas réussi à réunir les fonds nécessaires avant la période des vacances, nous avons été contraint de retarder jusqu’aux prochaines
grandes vacances le début des travaux (1er juillet 2016).
Nous avons donc élaboré et travaillé sur la structure juridique et associative de cette
école, il a été fait un contrat de partenariat avec l’association promotion de la femme et inclus certains parents d’élèves, nous avons recruté un comptable pour mettre en place une comptabilité
fiable. Nous avons également apporté comme l’an passé notre contribution pour l’année 2016 pour la nourriture des enfants souffrant de malnutrition.
2°) Enfants handicapés : le transfert des enfants handicapés à Baguineda, dans un lieu de vie adapté à leurs problèmes, n’a pas pu se faire. Les personnes avec lesquelles nous
avions travaillé sur ce projet ont étés mutées dans d’autres services et nous nous sommes donc trouvés en face d’une administration qui n’avait pas la connaissance de ces dossiers. Nous avons dû reprendre
l’ensemble des dossiers.
Nous espérons que ce problème sur lequel Via Sahel travaille depuis plusieurs années trouvera un aboutissement afin que ces jeunes
enfants handicapés trouvent un lieu adapté à leurs situations.
3°) Pouponnière de Bamako : comme chaque année, nous
sommes allés à la pouponnière de Bamako pour y apporter notre contribution annuelle pour le lait des bébés ainsi que le salaire des nounous, un total de 4000 € a été octroyé. Nous avons pu constater
un accroissement important de bébés du fait que l’adoption n’est plus autorisée en dehors du Mali.
Nous avons noté une très forte
inquiétude chez les responsables de la pouponnière quant à la nourriture des enfants et particulièrement des bébés. Le budget et la contribution de l’état reste sensiblement le même depuis
des années. Le fait d’avoir supprimé l’adoption à des personnes étrangères au Mali, a privé la pouponnière d’un afflux important d’argent qui contribuait à assurer d’une
façon pérenne le lait des bébés. Les événements récents survenus au Mali ont privé ce pays d’un afflux de touristes qui apportaient une contribution non négligeable à la pouponnière.
Nous tenons à exprimer tout particulièrement notre préoccupation pour toutes les questions alimentaires de la pouponnière pour les prochains mois. Nous proposons
de faire appel à des entreprises et à des sociétés produisant l’alimentation et le lait pour la petite enfance à qui nous ferons parvenir des dossiers faisant appel à leurs aides et attendons toutes propositions.
4°) L’hôpital, la maternité et le laboratoire de Sangha : comme l’an passé, nous n’avons pas pu nous rendre à Sangha
dans le nord du pays où il nous est fortement recommandé de ne pas nous y rendre (Ambassade de France) en effet l’hôpital, la maternité et le laboratoire sont situés dans cette zone. Nous avons donc été
rejoins comme l’an passé à Bamako par les responsables de ces établissements pour nous rendre compte et percevoir notre contribution annuelle à ses différentes activités.
En ce qui concerne la maternité, il y a comme chaque année environ 400 bébés.
Les activités chirurgicales
de l’hôpital se poursuivent, Docteur DICKO médecin chirurgien en assume la responsabilité aidé de quelques médecins stagiaires.
L’hôpital
est géré par l’ASACO (centre de santé communautaire).
Le laboratoire construit par Via Sahel dont le responsable est monsieur DIAKITE a été
reconnu d’utilité publique, les frais de fonctionnement restent à la charge de l’Association.
Les activités du laboratoire ont été
particulièrement importantes cette année en raison de la période des pluies prolongée (paludisme important chez les nourrissons). De ce fait, le nombre de transfusion a augmenté et les poches de sang ont fait défaut.
Via Sahel a pris contact avec le centre de transfusion national de Bamako dont le directeur est le professeur Baby pour voir de quelle manière ce laboratoire très éloigné
de Bamako pourrait être régulièrement approvisionné (un courrier va être adressé au centre de transfusion ainsi qu’au laboratoire de Sangha pour palier à ces manquements).
5°) Les enfants de Mopti : la contribution de 4000 € des enfants de la rue de Mopti a été versée comme chaque année, mais elle s’avère insuffisante
en raison d’une augmentation du nombre d’enfants.
6°) Nouveau jardin maraîcher : à la demande de nombreuses femmes de la région
de Sangha, il nous a été demandé de faire un projet pour un second jardin. En effet, le premier jardin s’avère être insuffisant pour un nombre croissant de femmes en constante augmentation.
Il a donc été versé à ce titre 2000 € pour le démarrage de ce second jardin et Madame la Présidente fera appel à des fonds pour terminer ce projet.
En conclusion
Durant ce voyage,
nous avons constaté un appauvrissement très important de la population Malienne à Bamako. Nous avons eu l’impression que tout le monde cherchait la nourriture. Un appauvrissement général que nous n’avions pas
constaté les années précédentes. Un artisanat très ralenti, sans créativité. Lorsque l’on passe devant des boutiques on ne nous sollicite plus pour y rentrer (perte de dynamisme important).
Jean Marie NOSAL, Fondateur de Via Sahel et Via Sahel Enfants d’Afrique a reçu les honneurs du président de la république du Mali :
Décoré « Chevalier de l’Ordre National du Mali à titre étranger »
Cette
reconnaissance qu’il s’engage à porter avec honneur et dignité, il l’a dédie à tous les membres de Via Sahel et Via Sahel Enfants d’Afrique depuis son origine sans lesquels rien n’aurait
existé.
Jean Marie NOSAL